I LOVE BEING 88! (continued)

J’ADORE AVOIR 88 ANS! (suite)

So, how did I journey from psychotic young motherhood to where I am now?
I was ‘by love possessed,’ hiding a split. It took 40 years to face and accept what lurked or burst forth from beneath the surface. Now I am in love with the world. I still am riddled with flaws. But what’s underneath is solid, nothing lurking. It leads to reverence for all of us, humanity. And enjoyment of one precious minute as if it were a year.

Alors, comment ai-je voyagé de la jeune maternité psychotique à l’endroit où je suis? J’étais ‘par l’amour possédée,’ cachant une rupture. J’ai mis 40 ans à faire face à ce qui se cachait sous la surface, ou éclatait. Je suis maintenant amoureuse du monde. Je suis toujours pétrie de défauts. Mais ce qui est en dessous de la surface est solide, plus rien ne se cache. Cela mène au respect pour nous tous, l’humanité. Et je peux jouir d’une minute précieuse comme si c’était un an.

I LOVE BEING 88!

J’ADORE AVOIR 88 ANS!

Am I out of my mind? No, but I once was, 60 years ago. That was a brutal era for our young family, with me in the psychiatric hospital for months. My husband was struggling to keep his job and our three tiny children from abandonment. I feared permanent institutionalization. Forfeiture of everyone and everything I cherished, the disintegration of ‘me.’ It felt like Sartre’s play…Huis Clos, No Way Out.
When I blow out 88 candles it is a triumph (and conflagration.) To be continued.

Ai-je perdu la tête? Non, mais je l’ai perdue une fois, il y a 60 ans. C’était une ère brutale pour notre jeune famille, moi à l’hôpital psychiatrique pendant des mois. Mon époux luttait pour garder son emploi et pour protéger nos trois petites contre l’abandon. Je craignais être institutionnalisée définitivement. La perte de tout et de tous ceux qui m’étaient chers, la désintégration de ‘moi.’ C’était comme la pièce de Sartre: Huis Clos, sans issue.
Quand je souffle 88 bougies, c’est un triomphe et un ‘feu de joie.’ A suivre.

Witches from World War II Era that Have Endured

Les Sorcières qui Ont Duré Depuis l’Epoque de la 2e Guerre Mondiale

My mother was crazy about Hallowe’en. When she died I inherited her collection of black cats and ghosts from the 1940’s. I love these four witches sweeping around their campfire with their brooms.
By the way, these almost-antique objects are worth a lot today.
In honor of Mother I carve a pumpkin every year. She carved one until she was 98.

Ma mère adorait célébrer la veille de la Toussaint. Quand elle est morte j’ai hérité de sa collection de chats noirs et fantômes datant des années 1940. J’aime ces quatre petites sorcières balayant autour de leur feu de camp avec leurs balais.
Au fait, ces petits objets presque antiques valent beaucoup couramment.
En l’honneur de Maman je sculpte une citrouille chaque année. Elle en sculptait une jusqu’à ses 98 ans!

Masks Before the Time of Coronavirus

Des Masques Avant les Temps du Corona-virus

2018. Twelve new students wanted to sign up for my French courses, including an eight-year-old girl. I was delighted and excited by the success of my little announcement.
Two days later, after having ordered French textbooks, songs and a bi-lingual Lotto game, I had a small heart attack. I had forgotten that I was over 80. It was the end of my years of teaching. Our family wore masks in the hospital because the patient next to me couldn’t stop coughing. Does anybody want a textbook?

2018. Douze nouveaux étudiants voulaient s’inscrire dans mes cours de français, y compris une fille de 8 ans; j’étais ravie et enthousiasmée par le succès de ma petite annonce!
Deux jours plus tard, après avoir commandé des livres de français, des chansons, un jeu de loto bi-lingue, j’ai eu une petite crise cardiaque. J’avais oublié que j’avais plus de 80 ans. C’était la fin de mes années comme “prof.” Notre famille portait des masques dans l’hôpital car le patient à côté de moi ne pouvait cesser de tousser. Quelqu’un désire-t-il une grammaire?

Collegehood’s End

La Fin de La Vie Universitaire

What was he thinking, feeling, 15 years ago? We watched him, now our Silicon Valley start-up grandson, leave us, walking along the Pacific alone. He was headed back to his last month of college life after a semester in Costa Rica for his double biology/Spanish major.
We had spent five days together in Costa Rica’s Corcovado national park on the Osa peninsula. We’d seen a puma, monkeys. He was happy one moment, pensive the next.
“I love being a kid. I don’t really ever want to grow up.”

Que pensait-il, ressentait-il, il y a 15 ans? Nous l’avons regardé, notre petit-fils, maintenant “entrepreneur en démarrage dans La Silicon Valley,” nous quitter, marchant le long du Pacifique, seul. Il retournait a son dernier mois de la vie universitaire après un semestre au Costa Rica pour sa spécialité biologie-espagnol.
On avait passé 5 jours ensemble dans le parc national de Corcovado sur la péninsule d’Osa. Nous avons vu un puma, des singes. Il était heureux un moment, pensif le suivant. “J’adore être un gosse. Je ne veux jamais grandir.”