I have always loved the great cartoonist, Robert Osborn’s book, Osborn on Leisure. Published in 1956, its drawings tell the story of humanity’s terror of leisure, leading to our getting all bound up like Gulliver with Lilliputian strings until we “speak as fools.” His stick figures are so alive with their comic escapisms that we see ourselves in every one of them, squeezed by own fiendish inventions. I want to write a similar book called Parker on Penis Envy. It won’t be porn, it will be soul-searching. Things buried in early childhood can play havoc until addressed (or undressed!) boldly.
J’ai toujours aimé le livre du grand dessinateur Robert Osborn, Osborn au Sujet du Loisir. Publié en 1956, ses dessins racontent l’histoire de la terreur humaine des loisirs. On se retrouve tout ligoté comme Gulliver avec des cordes lilliputiennes. On commence à parler comme des imbéciles. Ses personnages allumette sont tellement pleins de vie avec leurs évasions comiques que nous nous voyons en chacun, pressés par nos propres inventions diaboliques. Je veux écrire un livre semblable entitulé Parker Au Sujet de l’Envie du Pénis. Ce ne sera pas ‘porno’; ce sera de l’introspection. Les choses enfouies dans la petite enfance peuvent faire des ravages…
I’m not quite ready to leave childhood. At six, I was a talker, laughing easily. Mrs. McDonald reprimanded me. “Julie, pay attention to your own arithmetic- don’t reach across the aisle.” “But Donald is showing me a funny picture he’s drawing of a dog with two heads.” I continued to giggle. “Julie!” The teacher took me by the arm and led me back to the cloak closet. She put tape on my mouth and left me among the snowsuits and boots for 10 minutes. That night I taped the mouth of Yvonne, my favorite doll and rolled her crib into my closet. “You are bad!” I scolded.
Je ne suis pas prête à abandonner mon enfance. A six ans, je parlais beaucoup, riant facilement. Mme. McDonald m’a réprimandée. “Fais attention à ton propre devoir- ne t’occupe pas des autres pupitres.” Je rigolais encore un peu. “Julie!” L’institutrice m’a saisie par le bras en me menant au fond de la salle de classe, m’a scotché la bouche au vestiaire et m’y a déposée 10 minutes parmi les vestes d’hiver et les bottes. Cette nuit-là j’ai scotché la bouche d’Yvonne, ma poupée favorite, et je l’ai roulée dans son berceau dans mon placard. “Tu es méchante.” Je l’ai grondée.
Carrots were part of our dinner that night. Suddenly, from my bed, I started screaming. “I can’t breathe! Help! I’m dying.” My parents came running, as fearful as I was. “I’m choking! A carrot piece is stuck in my throat!” I was in a world of terror. What had happened? With tubes down my throat at the hospital with my pediatrician father, nothing was ever found. Psychosis? That is a tricky word to use for children, so prone to alternate realities. It took me 8 months to get over that aberration. When I had, I was feeding myself. Stuck at Erik Erikson’s Stage 3: Initiative vs. Guilt, I had tried to manipulate Mother but she decoupled from my game. Oedipal Complex? Daddy was waiting for me as I made Mommy grumpy. Clever kids.
Des carrottes faisaient partie de notre dîner ce soir-là. Tout à coup, de mon lit, j’ai commencé à crier. “Je ne peux pas respirer! Au secours! Je meurs!” Mes parents se sont précipités à mon côté, aussi effrayés que moi. “Je m’étouffe! Il y a une carrotte coincée dans ma gorge!” J’étais dans un monde de terreur. Que s’était-il passé? Avec des tubes dans ma gorge à l’hôpital avec mon père, pédiatre, aucun objet n’avait jamais été découvert. Psychose? C’est un mot délicat à utiliser avec les enfants, sujets à d’autres réalités. Il m’a fallu huit mois pour me remettre de cette aberration. Une fois remise, je me nourrissais moi-même. Coincée à la 3ème étape d’Erik Erikson, Initiative vs. Culpabilité, j’avais essayé de manipuler Maman, mais elle s’est détachée de mon jeu. Complexe d’Oedipe? Papa m’attendait pendant que je rendais Mama grincheuse. Petit malin.
So, how did I journey from psychotic young motherhood to where I am now? I was ‘by love possessed,’ hiding a split. It took 40 years to face and accept what lurked or burst forth from beneath the surface. Now I am in love with the world. I still am riddled with flaws. But what’s underneath is solid, nothing lurking. It leads to reverence for all of us, humanity. And enjoyment of one precious minute as if it were a year.
Alors, comment ai-je voyagé de la jeune maternité psychotique à l’endroit où je suis? J’étais ‘par l’amour possédée,’ cachant une rupture. J’ai mis 40 ans à faire face à ce qui se cachait sous la surface, ou éclatait. Je suis maintenant amoureuse du monde. Je suis toujours pétrie de défauts. Mais ce qui est en dessous de la surface est solide, plus rien ne se cache. Cela mène au respect pour nous tous, l’humanité. Et je peux jouir d’une minute précieuse comme si c’était un an.
Am I out of my mind? No, but I once was, 60 years ago. That was a brutal era for our young family, with me in the psychiatric hospital for months. My husband was struggling to keep his job and our three tiny children from abandonment. I feared permanent institutionalization. Forfeiture of everyone and everything I cherished, the disintegration of ‘me.’ It felt like Sartre’s play…Huis Clos, No Way Out. When I blow out 88 candles it is a triumph (and conflagration.) To be continued.
Ai-je perdu la tête? Non, mais je l’ai perdue une fois, il y a 60 ans. C’était une ère brutale pour notre jeune famille, moi à l’hôpital psychiatrique pendant des mois. Mon époux luttait pour garder son emploi et pour protéger nos trois petites contre l’abandon. Je craignais être institutionnalisée définitivement. La perte de tout et de tous ceux qui m’étaient chers, la désintégration de ‘moi.’ C’était comme la pièce de Sartre: Huis Clos, sans issue. Quand je souffle 88 bougies, c’est un triomphe et un ‘feu de joie.’ A suivre.
With Feminism ruling the waves today, and, unavoidably, waving the rules of antiquated patriarchal society, I hesitate to bring up Freud. Women may come after me with knives. Freud is that misguided physician whose distorted mind dreamed up the original envy idea, one focused upon the male organ. But I am a woman too, a very liberal one, and I have a knife that I’ve had to confront. It has cut me in the past. I grew up unaware that I longed, perhaps from a year beyond toddler age, to have what my baby brother was born with. My envy was not only buried, but ruthless. If I couldn’t have one, then, in a slicing act of magic, my tiny wand removed my brother’s as well. And along with my brother’s, all males’. The thing interred, however, festered. It sent up surface quirks, such as an allergy to bananas.
Avec le Féminisme régnant sur les mers aujourd’hui, et, inévitablement, dominant les vagues de la société patriarcale, j’hésite à évoquer Freud. Les femmes peuvent me poursuivre avec des couteaux. Freud est ce médecin erroné dont le cerveau dénaturé a imaginé l’idée originale de l’envie, une envie axée sur l’organe mâle. Mais je suis aussi une femme, et très libérale, et j’ai un couteau que j’ai été obligée d’affronter. Il m’a coupée dans le passé. I’ai grandi dans l’ignorance que je désirais ardemment depuis l’âge d’un tout petit, d’en avoir un comme celui qui ornait mon petit frère. Mon envie était non seulement enterrée, mais impitoyable. Si je n’en possédais pas un, alors, dans un coup de magie tranchante, ma petite baguette a enlevé celui de mon frère aussi. Et, accompagnant le-sien, ceux de tous les mâles. La chose enterrée, pourtant, c’est encrassée. Elle a envoyé des signaux de surface, tels qu’une allergie aux bananes.