Am I out of my mind? No, but I once was, 60 years ago. That was a brutal era for our young family, with me in the psychiatric hospital for months. My husband was struggling to keep his job and our three tiny children from abandonment. I feared permanent institutionalization. Forfeiture of everyone and everything I cherished, the disintegration of ‘me.’ It felt like Sartre’s play…Huis Clos, No Way Out. When I blow out 88 candles it is a triumph (and conflagration.) To be continued.
Ai-je perdu la tête? Non, mais je l’ai perdue une fois, il y a 60 ans. C’était une ère brutale pour notre jeune famille, moi à l’hôpital psychiatrique pendant des mois. Mon époux luttait pour garder son emploi et pour protéger nos trois petites contre l’abandon. Je craignais être institutionnalisée définitivement. La perte de tout et de tous ceux qui m’étaient chers, la désintégration de ‘moi.’ C’était comme la pièce de Sartre: Huis Clos, sans issue. Quand je souffle 88 bougies, c’est un triomphe et un ‘feu de joie.’ A suivre.
2018. Twelve new students wanted to sign up for my French courses, including an eight-year-old girl. I was delighted and excited by the success of my little announcement. Two days later, after having ordered French textbooks, songs and a bi-lingual Lotto game, I had a small heart attack. I had forgotten that I was over 80. It was the end of my years of teaching. Our family wore masks in the hospital because the patient next to me couldn’t stop coughing. Does anybody want a textbook?
2018. Douze nouveaux étudiants voulaient s’inscrire dans mes cours de français, y compris une fille de 8 ans; j’étais ravie et enthousiasmée par le succès de ma petite annonce! Deux jours plus tard, après avoir commandé des livres de français, des chansons, un jeu de loto bi-lingue, j’ai eu une petite crise cardiaque. J’avais oublié que j’avais plus de 80 ans. C’était la fin de mes années comme “prof.” Notre famille portait des masques dans l’hôpital car le patient à côté de moi ne pouvait cesser de tousser. Quelqu’un désire-t-il une grammaire?
With Feminism ruling the waves today, and, unavoidably, waving the rules of antiquated patriarchal society, I hesitate to bring up Freud. Women may come after me with knives. Freud is that misguided physician whose distorted mind dreamed up the original envy idea, one focused upon the male organ. But I am a woman too, a very liberal one, and I have a knife that I’ve had to confront. It has cut me in the past. I grew up unaware that I longed, perhaps from a year beyond toddler age, to have what my baby brother was born with. My envy was not only buried, but ruthless. If I couldn’t have one, then, in a slicing act of magic, my tiny wand removed my brother’s as well. And along with my brother’s, all males’. The thing interred, however, festered. It sent up surface quirks, such as an allergy to bananas.
Avec le Féminisme régnant sur les mers aujourd’hui, et, inévitablement, dominant les vagues de la société patriarcale, j’hésite à évoquer Freud. Les femmes peuvent me poursuivre avec des couteaux. Freud est ce médecin erroné dont le cerveau dénaturé a imaginé l’idée originale de l’envie, une envie axée sur l’organe mâle. Mais je suis aussi une femme, et très libérale, et j’ai un couteau que j’ai été obligée d’affronter. Il m’a coupée dans le passé. I’ai grandi dans l’ignorance que je désirais ardemment depuis l’âge d’un tout petit, d’en avoir un comme celui qui ornait mon petit frère. Mon envie était non seulement enterrée, mais impitoyable. Si je n’en possédais pas un, alors, dans un coup de magie tranchante, ma petite baguette a enlevé celui de mon frère aussi. Et, accompagnant le-sien, ceux de tous les mâles. La chose enterrée, pourtant, c’est encrassée. Elle a envoyé des signaux de surface, tels qu’une allergie aux bananes.